Des citoyens de Port-au-Prince se plaignent de la fermeture des sous agents de transferts

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L’application de la circulaire 114-2 de la banque de la république d’Haïti (BRH), relative au fonctionnement du secteur de transferts d’argent, complique l’accès à ce service aux citoyens. Quelques-uns interrogés par Vant Bèf Info (VBI) ce jeudi, se plaignent des difficultés auxquelles ils font face pour pouvoir retirer l’argent qui leur est transféré de l’étranger des les bureaux mères, en raison de l’arrêt de travail observé par les sous agents.

Port-au-Prince, le 8 octobre 2020 :-Des citoyens de la capitale expriment leur frustration par rapport à la fermeture des bureaux de transfert. Près de 2 semaines depuis que les sous-agents ont fermé leur porte et ceci , jusqu’à nouvel ordre, pour protester contre la décision de la BRH d’exiger que les transferts venant de l’étranger soient payés en gourdes tout en respectant le taux de référence, retirer son argent chez les agents autorisés devient un casse-tête.

Révolte, amertume, déception : autant de sentiments qui animent ces clients. Qui pis est, après avoir parcouru plusieurs kilomètres à pied ou en voiture, ils n’ont d’autres choix que de faire la queue dans une longue file d’attente sous un soleil de plomb devant une maison-mère avant de pouvoir retirer leur argent.

Rencontré sous les perrons d’un bureau de transfert à Lalue, des clients, sont aux abois, en témoigne Melissa. La jeune fille dans la trentaine sort de la Croix des Missions, soit une distance de plus d’une dizaine de kilomètre parcourus, pour atteindre ce bureau. Alors que, par le passé, elle pouvait tout simplement se rendre chez un sous agent de son quartier pour effectuer sa transaction, se plaint-elle.

C’est le même cas de Figure pour Marjorie, qui, elle arrive de Cazeau, une localité de la commune de Tabarre. La situation à Lalue n’est pas différente à Delmas. Devant les maisons mères de transfert, de longues files d’attente sont constatées. Et toujours est-il, les clients viennent de très loin.

Recevoir un transfert d’argent à Port-au-Prince, s’apparente désormais à un véritable pèlerinage. Et par delà , la distance à parcourir avant de trouver un bureau, les conditions pour y accéder ne constituent pas une partie de plaisir. Résignés, des ports-au-princiens sont restés debout à attendre leur tour pour avoir accès au bâtiment, en se couvrant le visage d’une main ou avec un sac pour se protéger contre le soleil. Alors que d’autres plus fatigués préfèrent aller s’asseoir mais tout en surveillant leur place.

Mais quelque soit le cas de figure, les clients se disent inconfortables. Ils mettent en avant notamment l’environnement de sécurité précaire dans lequel ils s’exposent. En dépit de tout, des clients ne sont pas à leur premier transfert depuis la fermeture des bureaux des sous-agents.
Et si certains bénéficiaires ont reçu leur paiement au taux du jour, d’autres estiment qu’ils n’ont pas eu cette chance. Dans l’intervalle, ils se disent fatigués de toute cette souffrance et souhaitent que cette situation puisse rentrer dans l’ordre. Pour eux, la réouverture des sous agents s’avère une nécessité.

Rappelons que la circulaire 114-2 relative aux transferts de fonds de la BRH publiée en date du 18 septembre 2020 est entrée en vigueur comme convenu depuis le 1er octobre dernier.

Vant Bèf Info( VBI)