Dossier Emmanuel Constant L’Office de la Protection du citoyen lance un appel contre l’impunité

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Le retour d’Emmanuel « Toto » Constant dans le pays offre aux autorités haïtiennes la possibilité pour de prouver leur volonté de combattre l’impunité et la violence dans le pays, estime l’Office de la Protection du citoyen (OPC).

Le protecteur du citoyen, Me Renan Hédouville

Port-au-Prince, le 29 juin 2020.- Dans une note en date du 28 juin, l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), organisme d’État de défense des droits humains, rappelle qu’Emmanuel « Toto » Constant est considéré comme l’un des principaux auteurs de violations de droits humains commises à Port-au-Prince et aux Gonaïves, après le coup d’État du 30 septembre 1991.

Parmi les exactions enregistrées durant les trois ans du coup d’État, l’OPC note des assassinats, des exécutions sommaires, des viols et des disparitions entre autres. La liste des victimes est très longue, rappelle l’OPC.

L’Office de la Protection du Citoyen (OPC) tient à rappeler que les actes commis par Emmanuel « Toto » Constant sont considérés comme des crimes contre l’humanité au regard des statuts de Rome et de la Convention contre l’imprescriptibilité des crimes de guerre.

L’OPC évoque la loi sur la réforme judiciaire adoptée en aout 1998 pour contredire la thèse selon laquelle il n’y pas lieu de poursuivre M Constant car il y aurait prescription.

« Quand l’État ne protège pas ses citoyens des atteintes commises par d’autres, il partage avec leurs auteurs la responsabilité des torts infligés »,  souligne l’Office de la Protection du Citoyen qui invite les autorités à prendre des mesures pour que justice soit rendue à toutes les victimes.

Vant Bèf Info (VBI)