Économie : L’OAVCT se porte « bien », selon les membres de la commission technique de restructuration

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Port-au-Prince, le 12 avril 2018.- Depuis environ 2 semaines, les employés de l’Office d’assurance véhicules contre tiers (OAVCT) sont en grève. Ils réclament le départ de la commission technique de restructuration de l’OAVCT et exigent la nomination d’un Directeur général à la tête de l’institution.

De g. a d. Frantz Fils Bonhomme (Coordonnateur adjoint), Goethie Varnelle Morency (membre) et Me Wolf Dubic (Coordonnateur)

Pour connaître ce que font les membres de la commission dans un tel contexte, un reporteur de Vant bèf info (VBI) s’est rendu au Ministère de l’économie et des finances (MEF) où travaillent les membres de ladite commission qui se présentent comme des fonctionnaires de l’État qui n’ont pas de bureau à l’OAVCT.

 

Pour démarrer l’interview, Wolf Dubic s’est fait accompagné de 2 membres de la commission à savoir Franck Fils Bonhomme et Goethie Morency. Et, c’est Franck Fils Bonhomme qui avait pour tâche de répondre aux questions du reporteur de VBI.

 

À une question relative à la santé de l’institution, notre interlocuteur a répondu que d’octobre à février 2018, l’OAVCT a pu dégager un profit net de 56.3 millions de gourdes sur une prévision de l’ordre de 120 millions de gourdes sur l’exercice en cours.

 

Cependant, les membres de la commission sont unanimes à reconnaître que « cette prévision est sérieusement hypothéquée en raison d’un manque à gagner de 10 à 15 millions de gourdes par semaine ». Ce, à cause de l’arrêt de travail des employés de l’institution.

 

Le commissaire Franck Fils Bonhomme n’a pas raté l’occasion de dresser un tableau sombre de la situation qui prévaut au sein de l’institution au moment de leur prise de fonction, en juin 2017.

 

« 3 mois de retard dans le payroll des employés, plus de 200 millions de gourdes de déficit sur l’exercice 2016-2017, un tableau de passif affichant 667 millions de gourdes de dette, des prélèvements à la source non versés à la Direction générale des impôts (DGI) totalisant près de 480 millions de gourdes », a-t-il expliqué.

 

Cette situation s’expliquerait, selon Franck Fils Bonhomme, par un personnel pléthorique qui a provoqué l’éclatement de la masse salariale (700 employés en 2010 contre 1600 en 2017).

 

« Pendant que l’OAVCT enregistrait des pertes nettes d’environ 268 millions de gourdes sur un exercice, il continuait à subventionner des activités considérées comme non essentielles à hauteur de plus de 30 millions de gourdes », a poursuivi Franck Fils Bonhomme qui a précisé que la « rubrique subvention a atteint 52 millions de gourdes durant l’exercice 2014-2015 ».

 

« De 1600 employés en juin 2017, l’Office est passé actuellement à 1030. 15% du personnel remercié a, par la suite, été recruté sur concours », a indiqué le commissaire.

 

En ne voulant pas rester sans piper mots, le président de la commission a mentionné un ensemble d’activités visant à assainir l’institution dont la mise à jour du répertoire des ressources humaines et la réalisation d’une formation proposée par l’École nationale d’administration financière (ENAF), au profit des employés, afin de valoriser le plan de carrière de ces derniers.

 

Face à une question relative à des hommes d’affaires qui dicteraient le travail de la commission, les commissaires ont vite écarté cette question d’un revers de main. Ils ont affirmé que c’est la raison qui les guide dans la réalisation de leur tâche. Aussi, ont-ils ajouté qu’ils n’entendent pas « engager la privatisation de l’institution, car cela ne fait pas partie de leur mandat ».

 

En attendant la résolution de la crise à l’OAVCT, employés et membres de commission campent sur leur position. Les agents de la Police nationale d’Haïti (PNH), eux, continuent de durcir la vie des chauffeurs de véhicules de transport en commun, entre autres.

 

Vant bèf info (VBI)

Un commentaire

  • HommeVertical

    Son nom est Franck Fils Bonhomme et non Frantz Fils Bonhomme. Cela m’étonne que Franck Bonhomme ait accepté de travailler pour un idiot, un nul, un sot, un corrompu, un voleur, un criminel comme Jovenel Moise. Quand on se fait vieux, on viole ses propres principes moraux. C’est la preuve qu’en Haiti avec la corruption, on peut acheter tout homme qui était pendant longtemps sérieux.