Économie : Les victimes de l’incendie du marché Hyppolite en colère, le Président promet le support de l’État

Port-au-Prince, le 13 février 2018.- Des commerçants ont manifesté ce mardi, en milieu de journée, leur colère devant le stand de la Présidence érigé au Champ de mars, sur le parcours du défilé carnavalesque.

Des étalages des marchands (e) après le sinistre

Cette manifestation s’est réalisée suite à l’incendie survenu au marché Hyppolite, dans la nuit du 12 au 13 février 2018.

 

Les commerçants (e) ont critiqué les failles existant dans le système de sécurité de ce marché qui a été reconstruit, il y a de cela 8 ans. Aussi, ont-ils dénoncé le fait qu’environ 5 agents de sécurité assurent la sécurité dudit marché pendant la nuit.

 

Ils en ont profité pour dénoncer l’absence d’infrastructures de base tant à Port-au-Prince que dans les marchés publics, c’est-à-dire pas de service actif de lutte contre les incendies dans la Capitale sans compter le dysfonctionnement des toilettes au niveau du marché et l’absence de courant électrique depuis plus de 8 mois.

 

« Cependant, l’administration du marché perçoit des frais régulièrement », s’est regretté l’un d’entre eux.

 

Arrivant sur les lieux en fin d’après-midi, le constat réalisé par un reporteur de Vant bèf info (VBI) est alarmant, car plusieurs dizaines de marchandes, aux abois, circulaient sur les ruines des marchandises incendiées.

 

Ils ont reçu aujourd’hui la visite du Président de la République, Jovenel Moïse, accompagné du Premier ministre Jack Guy Lafontant. Le Chef de l’État a promis son soutien et l’accompagnement de l’Etat dans la reconstruction du marché détruit.

 

Les commerçants (e) ont été visiblement en colère notamment contre la présence jugée tardive des sapeurs-pompiers sur les lieux. Aussi, ont-ils déclaré avoir perdu des « réserves d’argent liquide » au cours du sinistre.

Jusqu’à présent, aucune information n’a été fournie sur l’origine de cet incendie. Celui-ci tend à devenir un phénomène récurrent dans le pays dont à Port-au-Prince où cette pratique persiste.

 

Vant bèf info (VBI)