Exclusivité/Éducation : dans la localité d’Acul Samedi (Nord’Est), des enseignants travaillent « pour l’amour du métier »

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Fort-Liberté, le 17 janvier 2019.-
L’école nationale de la localité de « Lwazo », une habitation de la section communale d’Acul Samedi, commune de Fort-Liberté (Nord’Est) se trouve en piteux état. La structure physique de cette école laisse à désirer.

Vue partielle de l’école communale de Lwazo (l’Oiseau), dans le département du Nord’Est (photo VBI)

Lors d’une visite réalisée dans cette école publique, le mercredi 16 janvier 2019, le correspondant de Vant bèf info (VBI) dans le Nord’Est du pays a pu constater l’état lamentable de cette école publique desservant les enfants de cette section communale de la commune de Fort-Liberté.

Les murs ainsi que la toiture de l’école sont troués. Sans portes ni fenêtres, l’école nationale de « Lwazo » sert de reposoir au cheptel des habitants de ladite localité quand l’école ne fonctionne pas.

L’un des enseignants avec qui notre correspondant s’est entretenu, Jean Simon Édouard, a fait savoir que la situation dans laquelle évolue cet établissement scolaire public ne date pas d’hier. L’enseignant a estimé que depuis la construction du bâtiment logeant cette école, il y a environ une dizaine d’années, il n’a jamais eu la chance de s’asseoir derrière un bureau mis à la disposition des enseignants dans les salles de classe.

« Les quelques bancs délabrés que peut contenir une salle de classe, quoique insuffisants pour les élèves, sont utilisés comme « bureau » au profit des enseignants. Et, quand ces derniers ne trouvent pas de bancs pour poser leurs matériels didactiques, il sont obligés de les poser dans un coin de la salle de classe », a livré le professeur au micro de notre correspondant.

« Si nous sommes encore là à enseigner dans cette école ce n’est pas par une quelconque obligation qui nous est imposée par le système », car le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) ne semble pas être au courant de l’existence de cette école nationale, mais nous y sommes encore là « par amour pour les enfants et pour le métier d’enseignant », a conclu Jean Simon Édouard visiblement fatigué.

Bien qu’il ne croit pas en la volonté des responsables du MENFP de résoudre les problèmes auxquels fait face cette école publique située à « Lwazo », l’interlocuteur de notre correspondant en a profité pour lancer un SOS à l’endroit des responsables dudit ministère en vue de sauver le « patrimoine éducatif » de sa communauté.

Vant bèf info (VBI)