Haïti / Crise Le secteur populaire opte pour une « commission de médiation »

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La Plateforme Nationale du Secteur Populaire Haïtien (PLANSPA), appelle à la formation d’une commission de médiation en vue de dégager des pistes de solution pour sortir le pays de la crise.

Port-au-Prince, le 11 novembre 2019 .- Pour les responsables de la plateforme nationale du secteur populaire haïtien, cette commission de médiation pourrait aider à faciliter de manière inclusive et sincère la tenue d’un dialogue entre les protagonistes « haïtiens » de la crise.

Cela, dit une note de la PLANSPA, permettrait de trouver une solution durable à « cette crise multidimensionnelle et chronique » à laquelle le pays est confronté.

La PLANSPA dit avoir constaté que 33 ans après la chute de la dictature des Duvalier, les principales revendications du peuple haïtien en ce qui a trait à l’éducation, à la santé et au travail notamment, n’ont jamais été satisfaites.

De plus, note cette structure que dirige Dieudonné Lhérisson, l’instabilité politique, la mauvaise répartition des richesses, les inégalités sociales, la mauvaise gouvernance, l’absence de dialogue inter-haïtien, constituent les principaux facteurs générateurs de la crise.

La PLANSPA se déclare convaincue que le dialogue sincère (chita pale je nan je) reste la seule alternative pour palier, de manière stratégique à la crise.

L’organisation recommande au président Jovenel Moïse la formation d’une commission de médiation pour faciliter la tenue de ce dialogue.

Elle suggère que cette commission soit formée de personnalités issues de plusieurs secteurs de la vie nationale citant notamment les anciens présidents   provisoires Boniface Alexandre et Ertha P. Trouillot, l’ex-première dame Mirlande H. Manigat, l’ancien premier ministre Yvon Neptune, la matriarcale Odette Roy Fonbrun, l’économiste Eddy Labossière, les historiens Michel Soucar et Georges Michel, l’ancien général des forces armées d’Haïti Hérard Abraham.

Cette commission de médiation devrait aussi inclure des représentants de la presse, de la diaspora, du secteur privé des affaires, de la plateforme inter-religieuse « religions pour la paix », des églises protestantes, du secteur vodou et des droits humains à travers la fondation Je Klere.

Vant Bet Info (VBI)