Haïti-Éducation : Bastonnade d’un professeur dans les Nippes, l’UNOH crie justice !

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Josué Mérilien au milieu de deux collègues, à la conférence de presse

Josué Mérilien au milieu de deux collègues (Cadet Ebens, à gauche et Pyram Lagirois, à droite), à la conférence de presse

Port-au-Prince, le 4 décembre 2015.- Colbert Dor. C’est le nom d’un professeur « sévèrement battu » par un agent de la Police nationale d’Haïti (PNH) affecté au sein de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO). Cela s’est passé le 12 novembre 2015 dans le département des Nippes, a dénoncé le Coordonnateur de l’Union nationale des normaliens d’Haïti (UNOH).

À l’origine de cet incident, selon Josué Mérilien, le professeur victime était chargé d’accompagner un élève chez ses parents. Faute de temps, le professeur a demandé à un chauffeur de taxi-moto de conduire l’élève en question à son domicile. Celui-ci qui ne voulait pas rentrer si tôt a descendu la moto, en cours de route, pour se livrer à une partie de football.

Ne voyant pas l’élève, les parents de ce dernier se faisaient accompagner du policier Joel Badette dit « chalè » pour se rendre chez le professeur. Et, c’est en arrivant à la maison dudit professeur que l’agent de la PNH a roué de coups son interlocuteur qui ne pouvait même pas se défendre, a poursuivi Josué Mérilien qui retraçait le fil de l’événement.

D’un autre côté, le coordonnateur de l’UNOH dans le département des Nippes, Pyram Lagirois a précisé que le professeur a reçu des coups au visage, à la colonne vertébrale et au niveau des os du bassin. « Le professeur se trouve dans un état critique à un point tel que des médecins lui recommandent de voyager en vue de recevoir des soins que nécessite son cas », a expliqué Pyram Lagirois.

« Tout ce que nous réclamons c’est justice et réparation pour le professeur Colbert Dor », a martelé Josué Mérilien qui exige que des sanctions soient prises contre le policier fautif. Car, selon lui, l’agent en question continue à courir les rues sans être inquiété.

Au terme de la conférence, Josué Mérilien en a profité pour rappeler les principales revendications de l’UNOH qui sont la fixation d’un salaire de base évalué à 50 mille gourdes chaque mois au profit des professeurs, l’application d’une grille salariale basée sur cedit salaire et la mise en place de cantines scolaires dans toutes les écoles du pays, etc.

Vant bèf info (VBI)