Haïti-Élections : La valse de la mission spéciale de l’OEA se poursuit

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Au lendemain de son arrivée au pays, la mission spéciale de l’OEA travaille d’arrache-pied afin d’amener les acteurs politiques haïtiens à trouver une « solution consensuelle » à la crise postélectorale que vit le pays après les élections du 9 août et du 25 octobre 2015. C’est dans cette perspective que la mission a déjà rencontré divers acteurs impliqués dans cette crise.

Le chef de la délégation de la mission spéciale de l'OEA, Ronald Sanders et le président du Sénat, Jocelerme Privert

Le chef de la délégation de la mission spéciale de l’OEA, Ronald Sanders et le président du Sénat, Jocelerme Privert

 

Port-au-Prince, le 2 février 2016.- Après avoir rencontré le président de la République accompagné des membres de son cabinet, la mission spéciale de l’Organisation des États Américains (OEA) a rencontré des représentants de la chambre des députés et du Sénat, avons-nous appris à la rédaction de Vant bèf info (VBI).

Selon des informations recueillies à travers un communiqué publié sur le site de ladite mission, celle-ci « a jusqu’à présent (1e février 2016) rencontré le président de la République, Michel Joseph Martelly, et des membres du gouvernement, le président du Sénat, Jocelerme Privert, des sénateurs issus de divers partis politiques, ainsi que le président de la chambre basse, Cholzer Chancy. »

Rapportant les propos du chef de la délégation d

e cette mission spéciale de l’OEA, Ronald Sanders, ce communiqué précise que « l’ambassadeur Sanders affirme que les conversations que la mission a eues jusqu’à ce jour ont été très constructives, particulièrement puisqu’il en ressort qu’une solution à la présente situation est en train de se dessiner entre les parties prenantes nationales ».

Le président de la chambre basse, Cholzer Chancy (à droite) reçoit la délégation de l'OEA

Le président de la chambre basse, Cholzer Chancy (à droite) reçoit la délégation de l’OEA

« Il a aussi déclaré que la mission est en Haïti pour parler au plus grand nombre possible d’acteurs afin d’évaluer la situation », a précisé ledit communiqué qui a poursuivi en disant que le chef de la mission spéciale « a insisté que cette mission d’établissement des faits n’est pas en Haïti pour s’immiscer, se mêler ou encore faire de la médiation dans les affaires haïtiennes ».

Parallèlement, le Sénat de la République a, lui aussi, dans un communiqué daté du 1e février 2016, confirmé la rencontre qui s’est tenue entre « le grand corps » et la mission spéciale de l’OEA. Selon le communiqué du Sénat, « les échanges ont porté sur la mission exacte de la délégation en Haïti qui ne consiste pas à s’ingérer dans les affaires haïtiennes et à imposer une solution ».

« Certains sénateurs ont évoqué la perception négative du peuple haïtien vis-à-vis de l’OEA et en a profité pour solliciter un bilan de ces trois interventions en Haïti », a précisé le Sénat de la République à travers son communiqué. Celui-ci a, en outre, précisé qu’ « Haïti n’est pas simplement un membre de l’OEA, mais doit être considérée comme l’un des pays à avoir donné naissance à cette institution ».

Des partis politiques de l’opposition ont refusé de s’asseoir avec les représentants de la mission spéciale de l’OEA présente dans le pays depuis le dimanche 31 janvier 2016. Certains responsables de partis politiques de l’opposition ont pointé du droit la communauté internationale dont la mission d’observation électorale de l’OEA dans la crise postélectorale que connait actuellement le pays.

Vant bèf info (VBI)