Haiti – Environnement:Ces nouveaux quartiers qui emergent des eaux

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Pendant ces 10 dernières années ce phénomène prend de l’ampleur au niveau des côtes de la région de Port-au-Prince, particulièrement à Carrefour, Fontamara, Martissant, entre autres. On repousse la mer pour gagner de nouvelles terres qui serviront pour la construction de ports ou encore l’emergence de quartiers.

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Il suffit de transporter des débris, des remblais, des sables et des détritus dans des camions à berne et les deverser dans les zones côtières pour avoir une parcelle de « terrain » prête pour la construction d’une ou de plusieurs maisons sans la supervision ou l’étude d’un géologue ou d’un ingénieur ou d’un spécialiste dans l’aménagement du territoire.

Selon les informations dont nous disposons à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI), pour la commune de Carrefour, tout a commencé avec la construction de la place de Fontamara, au cours du deuxième mandat présidentiel de Jean-Bertrand Aristide en 2002, dans un espace du littoral qui servait de décharges d’ordures sur la route nationale # 2 (commune de Carrefour) … Et depuis lors, un nouveau quartier voit le jour au bord de la mer.

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Dans une interview spéciale accordée à un reporter de Vant Bèf Info, l’Ingénieur-géologue Claude Preptit, critique ces constructions, qui selon lui, ne respectent pas les normes puisque ces bâtiments sont bâtis sur des remblais non compacts. Une construction qui respecte les normes doit être faite sur du remblais compact et protégée par des poutres métalliques qui atteignent les sous-sols marins, explique le géologue Preptit.

La construction de ces quartiers constituent un grave danger pour la vie de leurs habitants et pour l’environnement. « Le fait que ces maisons soient construites sur des remblais non compacts et par des personnes sans compétence ni qualité (Bòs mason), elles risquent de s’enfoncer en cas de cyclones, tremblement de terre ou tsunamis. Pour l’aspect environnemental, il y a risque de pollution marine avec la construction des latrines au bord de la mer, ajoute l’Ingénieur Preptit.

Pour ce dernier, il revient aux municipalités d’empêcher ces constructions anarchiques tout en leur offrant une alternative.

Quand on sait qu’Haïti est très  vulnérable aux catastrophes naturelles telles que :  le séisme, le tsunamis, l’innondation et les cyclones, n’est-ce pas là une occasion pour les autorités de pencher sur ces constructions anarchiques afin d’éviter le pire?

Vant Bèf Info (VBI)