Haïti / Insécurité : Des habitants pris dans l’étau des gangs armés

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Les conflits entre des gangs armés opérant à l’entrée sud de Port-au-Prince se poursuivent. Ce mardi encore, les crépitements d’armes automatiques ont créé un climat de tension au niveau des quartiers « Ti bwa » (Petit Bois) et « Gran Ravin » (Grande Ravine). Plongés dans l’angoisse, les riverains de ces localités crient au secours.*

Port-au-Prince, le 29 octobre 2019.- « A la guerre comme à la guerre, sans foi ni loi » pour crédo, les seigneurs de la guerre hissent leur drapeau et imposent leur propre règle au niveau de la 3ème circonscription de Port-au-Prince.

Si depuis déjà plusieurs années, des hommes armés ont pris le contrôle de cette zone limitrophe du Palais National (rue de la République) ainsi que de la Primature (Bicentenaire), cette situation a pris une nouvelle proportion ces dernières semaines.

Le pourissement de la crise politique favorise une lutre, pour le moins sanglante, entre les gangs armés de « Ti Bwa » et de « Grand Ravin », deux quartiers réputés sensibles de la périphérie de Port-au-Prince, capitale haïtienne.

D’un côté, le nommé « Bourgòy », se réclamant chef à « Gran Ravin », de l’autre, « Chrisla », numéro un des civils armés à « Tibwa », se disputent le contrôle de territoire.

Tirs nourris, cris de désespoir, les habitants de ces quartiers ne savent à quel saint se vouer, selon les témoignages parvenus à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI).

Dans la foulée, le nommé « Ti lapli » (Petite Pluie), également chef de gang autoproclamé à « Gran Ravin » se propose de mener la danse sur le très dangereux tronçon sur la route nationale # 2, partant du Théâtre National au Carrefour Sainte Bernadette à Martissan.

Et le nombre de personnes tuées, de véhicules attaqués et ou détournés par ces individus armés, à l’entrée sud de la capitale, est de plus en plus croissant.

Définitivement, la 3ème Circonscription de Port-au-Prince, s’avère donc un défi pour les autorités gouvernementales et policières en matière de sécurité. Et les habitants vivent la peur au ventre.

Vant Bèf Info (VBI)