Haïti / Justice:Grâce présidentielle : Une organisation de droits humains recommande une réévaluation des dossiers

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L’Organisation Citoyenne pour la Nouvelle Haïti (OCNH) recommande la formation d’une commission d’enquête pour réevaluer les dossiers des 415 prisonniers qui ont récemment bénéficie de la « grâce présidentielle ». Cette commission doit être mise sur pied avec la participation de plusieurs institutions dont l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP), et la Direction de l’Administration Pénitanciaire (DAP).

Port-au-Prince, le 25 juin 2020. Le coordonnateur générale de l’Organisation Citoyenne pour la Nouvelle Haïti (OCNH), Me Camille Occius, a plaidé jeudi en faveur de la formation d’une commission d’enquête en vue de réevaluer les dossiers des 415 détenus libérés après avoir bénéficié de la grâce présidentielle.

Me Occius dit avoir des doutes sur une la démarche ayant conduit à la libération de ces prisonniers.

Dans une interview accorée ce jeudi 25 juin 2020 à la rédaction de Vant Bèf Info, Camille Occius a fait savoir que parmi les « détenus » qui ont bénéficié de cette clémence, certains avaient déjà été libérés.

Il y en a qui ont toujours leurs dossiers au cabinet d’instruction alors que d’autres viennent d’être comdamnés.

Des irrégularités qu’il affirme avoir constatées dans les prisons civiles de Jérémie, de Grande-Rivière du Nord et de Jacmel.

C’est donc pour faire la lumière sur la question qu’il recommande la formation d’une commission d’enquête avec les représentants de plusieurs institutions.

Il cite entre autres, l’Office de la Protection du Citoyen (OPM), le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP), la Direction de l’Administration Penitanciaire (DAP) et des organisations de droits humains.

Le président Jovenl Moïse a fait publier le 19 juin dernier, un arrêté à travers lequel il a accordé sa « grâce » à 415 prisonniers qui étaient écroués dans 17 centres carcéraux du pays.

Ces détenus ont été graciés en vertu de l’article 146 de la constitution sur recommandation de MJSP, informait la présidence, ajoutant que cette mesure visait à réduire la population carcérale exposée pendant la période de la crise sanitaire avec la présence de la Covid-19 sur le territoire et dans les prisons.

Vant Bèf Info (VBI)