Haïti-Manifestation : L’opposition dans les rues et récuse la médiation de l’OEA

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Des manifestants anti Tèt kale ont manifesté à travers des rues de Port-au-Prince, les 29 et 30 janvier dernier, pour réclamer le départ du président de la République. Ils en ont profité pour dénoncer l’ingérence internationale dans les affaires internes du pays.

Des manifestants anti Tet kale, le 29 janvier dernier à Port-au-Prince

Des manifestants anti Tet kale, le 29 janvier dernier à Port-au-Prince

 

Port-au-Prince, le 30 janvier 2016.- Des partisans et sympathisants de l’opposition politique ont marché dans plusieurs rues de la Capitale, le weekend écoulé, afin de continuer à réclamer le départ de l’équipe au pouvoir.

 

Les manifestants ont emprunté diverses rues du Centre-ville dont Delmas 18, le Carrefour de l’aéroport et le boulevard Toussaint Louverture, avons-nous appris à la rédaction de Vant bèf info (VBI).

 

Contrairement aux journées précédentes, les manifestants s’étaient dirigés vers le centre de tabulation dans le but, disaient-ils, de dénoncer les cas de fraudes réalisés en faveur du candidat du Parti haïtien Tèt kale (PHTK), Jovenel Moise.

Des manifestants en train d'exprimer leur désaccord sur la venue de la mission de l'OEA en Haiti/crédit photo Le National

Des manifestants en train d’exprimer leur désaccord sur la venue de la mission de l’OEA en Haiti/crédit photo Le National

Munis de pancartes arborant des slogans contre le président de la République et l’Organisation des États américains (OEA), entre autres, certains participants à cette manifestation ont dénoncé la déclaration du Chef de l’État qui, selon eux, s’apprêterait à garder le pouvoir au-delà du 7 février 2016.

 

D’autres, eux, ont affirmé que c’est une « déclaration de guerre que le président a fait à l’endroit du peuple haïtien » qui l’avait donné un mandat de 5 ans.

 

« Les Citoyens doivent rester mobiliser afin de forcer Michel Martelly à quitter le pouvoir, le 7 février 2016 », a martelé le militant politique et membre de la Plateforme Pitit Desalin, Rony Thimothé.

 

« Le président Michel Martelly doit laisser le pouvoir le 7 février 2016 », a déclaré le dirigeant de MONOP, André Fardeau qui demandait au président de la République de laisser « la clef sous la porte », car « Martelly s’est montré incapable d’organiser des élections crédibles dans le pays », a-t-il argumenté.

 

Des agents de la PNH ont interdit aux manifestants de se rendre devant l’aéroport international Toussaint Louverture. André Fardeau et Assade Volcy, qui justifiaient la décision des manifestants de se rendre devant l’aéroport, ont affirmé que « le peuple a voulu lancer un message à des émissaires de l’OEA qui devraient entrer au pays en prélude à la délégation officielle du dimanche 31 janvier. »

 

La manifestation s’est déroulée sans incidents majeurs. Des agents de la PNH ont accompagné les manifestants sur leur parcours. Ces derniers avaient promis d’ « occuper le béton jusqu’à ce que le président Martelly laisse le pouvoir, le 7 février prochain. »

 

Vant bèf info (VBI)