Haïti-Politique : Fin du mandat présidentiel, Michel Martelly confie le pouvoir au Parlement

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Le 7 février 2016 marque la fin du mandat du président de la République. Une séance en Assemblé nationale a été réalisée en la circonstance. Suite au vide occasionné par la fin du mandat présidentiel, le Chef de l’État a remis le pouvoir à ladite Assemblé qui, elle-même, se chargera d’élire un président provisoire pour assurer la transition politique.

Michel Martelly saluant le président de l'Assemblée nationale, Jocelerme Privert

Michel Martelly saluant le président de l’Assemblée nationale, Jocelerme Privert

Port-au-Prince, le 7 février 2016.- Comme prévu dans l’accord du 5 février 2016 signé entre l’Exécutif et le Parlement, une séance en Assemblée nationale s’est déroulée au Palais législatif ce 7 février dans le but, d’une part, de recevoir l’écharpe présidentielle et, d’autre part, de constater le vide présidentiel laissé par la fin du mandat constitutionnel de Michel Joseph Martelly, a constaté la rédaction de Vant bèf info (VBI).

 

Après une suspension de séance, le président de l’Assemblée nationale a demandé à une délégation de parlementaires d’accompagner le président Martelly dans la salle de séance. Tout de suite après, le président de la République, qui portait l’écharpe présidentielle, a prononcé son allocution.

 

Le président Michel Joseph Martelly dit « laisser la magistrature suprême de l’État pour contribuer au retour à la normalité constitutionnelle ». Il a remercié le peuple qui, selon lui, l’a confié les rênes du pouvoir.

 

« Au 14 mai 2011, qu’héritais-je ? Si ce n’était que souffrance, misère, épidémie et deuil. J’étais face à tous les défis, face l’impossible, face au désespoir le plus total. Mais surtout face à celles et ceux dont la mauvaise foi n’a jamais cédé et ne cèdera jamais », a déclaré l’ancien Chef de l’État.

 

Après avoir salué et remercie « les amis d’Haïti », le président Michel Joseph Martelly a exprimé son regret de n’avoir pas pu organiser l’élection présidentielle dans le pays. Le pays « se rappellera aussi de mes échecs que j’assume seul, parmi ceux-ci mon plus grand regret celui de l’élection présidentielle différée », a reconnu Michel Martelly.

 

Pour sa part, le président de l’Assemblée nationale, Jocelerme Privert a, dans un « discours responsif » constaté le « vide présidentiel » occasionné par la fin du mandat constitutionnel du Chef de l’État et l’absence d’un nouveau Chef d’État élu.

 

« En ma qualité du président de l’Assemblée nationale et conformément aux dispositions des articles 134.1, 134.2 et 143.3 de la constitution de 1987 amendée, je prends acte de vos déclarations et dresse le constat de la fin de votre mandat », a constaté le sénateur Jocelerme Privert.

 

Et le président de l’Assemblée nationale de poursuivre « je déclare donc qu’à partir de ce moment il y a un vide présidentiel et un dysfonctionnement du pouvoir exécutif ».

 

Le sénateur Jocelerme Privert a dit reconnaitre la démission du gouvernement qui, selon lui, n’a pas eu la « légitimité constitutionnelle requise » que le vote de la déclaration de la politique générale du chef du gouvernement par les parlementaires devrait conférer.

 

Au terme de cette séance en Assemblée nationale déroulée en présence des représentants du corps diplomatique en Haïti dont la représentante spéciale de la Secrétaire générale des Nations Unies en Haïti, Sandra Honoré, des membres du cabinet présidentiel ainsi que des ministres et secrétaires d’État.

 

Vant bèf info (VBI)