Haïti / Protestation Une manifestation de l’opposition émaillée de violence à Port-au-Prince

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Des affrontements violents ont  éclaté ce vendredi  à Port-au-Prince entre la police et des manifestants. A l’appel de l’opposition, plusieurs milliers de personnes ont défilé à travers les rues de la capitale pour réclamer le départ du président Jovenel Moise. La manifestation a été émaillée de violences.

Port-au-Prince, le 20 septembre 2019. C’est à  Delmas 33 que la situation allait dégénérer. Des violentes échauffourées ont opposé, pendant près d’une heure d’horloge, des protestataires aux forces de l’ordre à proximité de la télévision nationale d’Haïti. 

Un imposant dispositif de sécurité attendait les manifestants qui ont été contraints de bifurquer sur Delmas 32 abandonnant ainsi l’autoroute de Delmas.

Les manifestants ont lancé des pierres en direction des forces de l’ordre qui ont répliqué à coup de gaz lacrymogène. Des rafales d’armes automatiques ont été entendues.

La police avait réussi à disperser la foule. Les protestataires, qui ont reconnu avoir perdu « la bataille de Delmas 33 »,  ont dressé des barricades de pneus enflammés le long de l’autoroute de Delmas.

Ils se sont, par la suite, dirigés vers le Centre-Ville en passant par Delmas 24 et l’avenue Martin Luther King.

A mesure que les protestataires se rapprochaient du Champ-de-Mars, ils ont été rejoints par des personnalités politiques de l’opposition. 

Il y a eu de nouveaux affrontements notamment à la rue Capois. Les protestataires ont lancé des pierres en direction de certains bâtiments abritant des entreprises dont les locaux de Radio Télé Caraïbes à la rue Chavannes.

Le pays est plongé depuis le 7 février dans une crise politique profonde et la situation s’est empirée avec la crise du carburant provoquant de nouvelles vagues de protestation.

La colère populaire se cristallise autour de la personne du président Jovenel Moïse, au pouvoir depuis plus de deux ans.

Le président Moïse, très critiqué pour n’avoir pas tenu ses promesses de campagne et d’avoir contribué à l’aggravation de la pauvreté dans le pays, n’a pas réagi depuis le début de la crise.

Vant Bef Info (VBI)