Haïti / Sécurité L’Association des journalistes Haïtiens condamne le meurtre de Nehemie Joseph

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L’Association des journalistes haïtiens (AJH), dit avoir appris avec consternation et tristesse la nouvelle de l’assassinat par balles de Néhémie Joseph, journaliste à radio Panic FM à Mirebalais (Plateau Central) et correspondant local de radio Méga (à Port-au-Prince), dans la soirée du jeudi 10 octobre 2019.

Port-au-Prince , le 11 octobre 2019 . Après le photojournaliste Vladjimir Legagneur, en mars 2018, le copropriétaire de Radio sans fin (RSF), Rospide Pétion, en juin 2019, Néhémie Joseph vient allonger la liste des journalistes et travailleurs de la presse disparus ou assassinés en à peine un an et demi dans le pays.

L’AJH condamne avec force ce nouveau meurtre. Elle présente ses sympathies à la famille, aux amis et confrères du défunt dans le département du Centre, à ses collègues de Panic FM et de Radio Méga, et à toute la corporation en générale.

L’incapacité manifeste de la police nationale d’Haïti (PNH) et celle des autorités judiciaires à identifier et à poursuivre les auteurs de nombreux cas d’assassinats, de disparitions, de bastonnades, d’agressions et d’attaques contre des journalistes et des travailleurs de la presse favorise l’impunité et encourage la répétition de pareils actes, regrette l’AJH. 

Quoique sceptique, l’Association des journalistes haïtiens appelle, dans une note de presse publiée ce vendredi 11 octobre, la Police nationale d’Haïti (PNH) à diligenter une enquête afin d’identifier les auteurs de l’assassinat du journaliste Néhémie Joseph pour qu’ils puissent répondre de leur acte par devant la justice.  

Comme dans sa note de protestation du 24 septembre dernier lorsqu’un photojournaliste a été blessé par balles au parlement, l’Association des journalistes haïtiens dit prendre acte, qu’aujourd’hui, la sécurité des journalistes dans l’exercice de leur profession n’est garantie ni à l’intérieur des institutions de pouvoir, ni dans les rues, ni dans les lieux publics de rassemblement.  

Dans cette période de trouble, de confusion et d’intolérance, l’AJH appelle encore une fois les journalistes à la prudence et à la vigilance.

Vant Bèf Info (VBI)