Haïti / Sécurité : Possible complicité entre policiers et bandits, la police veut distinguer le vrai d’avec le faux

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L’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti (IGPNH) accorde un mois à une commission d’enquête pour faire la lumière sur les révélations du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), faisant état de l’utilisation des matériels de la police, dans des attaques de gangs perpétrées, fin mai 2020, contre des quartiers défavorisés de Port-au-Prince. L’annonce a été faite, ce mercredi 1er juillet, par le responsable de l’IGPNH, Hervé Julien.

Port-au-Prince, le 1er juillet 2020.- Suite aux révélations du Réseau National de défense des Droits Humains (RNDDH), l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti (IGPNH) se met au travail en vu de démêler le vrai d’avec le faux. Une commission d’enquête a donc été constituée, c’est ce qu’a fait savoir l’Inspecteur Général en Chef, Hervé Julien.

En effet, dans son rapport d’enquête sur les attaques perpétrées contre des quartiers réputés vulnérables de la région métropolitaine de Port-au-Prince, vers la fin du mois de mai écoulé, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), révèle l’implication de la police nationale d’Haïti (PNH). Selon ce qui est écrit dans le document, des véhicules roulants de l’institution policière dont au moins 5 blindés, ainsi que d’autres matériels de la PNH, ont été utilisés pour permettre aux bandits armés de se rendre dans les zones qui ont été attaquées.

Dès la publication du rapport, la nouvelle a eu l’effet d’une bombe. Et l’IGPNH s’en est saisi du dossier. Le numéro un de la police des polices n’entend pas perdre de temps. Il affirme avoir déjà pris toutes les dispositions afin que les enquêteurs puissent délivrer un travail vite fait, mais surtout bien fait. Le plan d’enquête est déjà établi, le plus difficile est donc déjà réalisé a-t-il expliqué.

Pas moins d’un mois est octroyé à la commission pour trouver les éléments nécessaires à la production de son rapport a par ailleurs indiqué l’inspecteur général en chef. Cependant, Hervé Julien n’écarte pas la possibilité d’une prorogation de ce délai. Enquêteur de son état, l’officier de police, souligne le fait que certaines circonstances peuvent porter les détectives à entamer des recherches plus approfondies.

Pour rappel, les quartiers de Pont-Rouge, Chancerelles, La Saline, Nan Tokyo ainsi que Fort-Dimanche ont été, au cours du mois de mai 2020 le théâtre d’événements sanglants. « 34 personnes ont été tuées parmi elles trois mineurs et six femmes. Huit autres personnes ont été blessées dont deux mineurs parmi lesquels se retrouve une fillette de trois ans. Quatre-vingt-dix-huit (98) maisons ont été vandalisées et/ou incendiées », lit-on dans le rapport du RNDDH.

Vant Bèf Info (VBI)