Haïti : Une boîte « d’alerte anti- corruption », installée au palais de justice

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Le directeur général de l’unité de lutte contre la corruption(ULCC), a procédé le jeudi 27 aout 2020, à l’installation, au palais de justice de Port-au-Prince, d’une boite » alerte anti-corruption »
Par cette initiative, l’ULCC entend offrir à la population la possibilité de dénoncer des faits ou soupçons de corruption.

Port-au-Prince, le 27 aout 2020 :-Dénoncer, attirer l’attention des autorités sur les faits de corruption au sein de l’administration publique, c’est ce à quoi l’unité de lutte contre la corruption (ULCC), invite les usagers du palais de justice, en installant la boite « d’alerte anti-corruption ».

Le choix du palais justice d’ installer la première boite « alerte anti-corruption »revêt un fort symbolisme, a expliqué le directeur générale de l’ULCC, Hans Jacques Ludwig Joseph.

De l’avis de M. Joseph , l’ULCC veut renforcer le système d’alerte permanent, conformément aux prescrits du décret du 8 septembre 2004 qui l’a créé. Il s’agit en effet pour l’institution dont la mission est de travailler à combattre la corruption et ses manifestations sous toutes ses formes au sein de l’administration publique, de donner à la population l’éventualité de s’impliquer dans cette lutte, en fournissant des informations généralement quelconque sur des cas ou soupçons de corruption à travers des boites qui seront disponibles dans les différentes institutions publiques.

En plus de la ligne 5656, désormais quiconque, victime ou témoin d’un acte de corruption, peut, soit de manière identifiée ou sous couvert de l’anonymat se servir de la boite « alerte anti-corruption » pour le dénoncer. Pour se faire, l’intéressé utilisera un morceau de papier sur lequel est déposé sa plainte et le faire ensuite glisser dans la boite, indique le responsable de l’ULCC.

Tous les quinze (15) jours, à partir de ce 26 aout, les agents assermentés de l’ULCC exclusivement, viendront récupérer le contenu de la boite, selon les précisions de monsieur Joseph.

Une boite «d’ alerte-anticorruption au palais de justice de Port-au-Prince. Quoi de plus significatif aux yeux du commissaire du gouvernement a.i de la capitale. Me Ducarmel Gabriel en a ainsi profité pour rappeler la nécéssité pour que les citoyens s’impliquent activement dans le combat engagé contre la corruption.

L’initiative est donc louable , se réjouit le chef du parquet de Port-au-Prince et ce n’est pas le doyen du tribunal de première instance qui dira le contraire. La mise en place d’une boite d’alerte anticorruption dans les bureaux publics est en droite ligne avec les articles 19 et 20 du code d’instruction criminelle, a dit quant lui, Me Bernard St-Vil. Il s’engage à prendre en compte toutes démarches qu’auront initiées en ce sens par la population.

L’installation de la boite »alerte anti-corruption au palais de justice est la première d’une série. D’ici à la semaine prochaine , l’ULCC projette de réaliser la même opération dans des entreprises comme l‘office d’assurance vieillesse (ONA), la direction générale des impôts (DGI) ou encore à l’administration générale des douanes (AGD).

Vant Bèf Info ( VBI)