Haïti-violences et 509 Fantom : Joseph Jouthe opte pour le dialogue avec les fauteurs de trouble

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Pour contrer les agissements des individus armés se réclamant de la Police nationale qui se réunissent au sein de l’organisation dénommée, ‘’Fantom 509’’ le premier ministre, Joseph Jouthe, choisit la voie du dialogue. Le chef du gouvernement estime anormal de combattre les armes par les armes dans ce contexte là.

Port-au-Prince, le 16 septembre 2020 :-A la fureur des policiers et/ ou d’anciens policiers qui sèment la pagaille comme bon leur semble dans la capitale haïtienne, le chef du gouvernement propose le dialogue. Face aux armes à feu qu’utilisent ces individus qui opèrent sous le label de l’organisation, ‘’Fantom 509’’ pour revendiquer, Joseph Jouthe mise sur le pouvoir de la parole pour calmer les esprits.

Interrogé dans le cadre d’une visite de plusieurs chantiers dont celui de la construction d’un village pour les policiers à Delmas 75 le mardi 16 septembre autour des violences qui ont émaillé le mouvement de certains policiers pour exiger la libération de 5 de leurs frères d’armes, le premier ministre reconnait que la méthode utilisée par les protestataires était carrément déplorable. Mais cela ne veut pas dire que pour les contrer, le gouvernement est censé obligé de faire pareil, souligne toutefois Joseph Jouthe.

La communication est donc l’option la plus plausible, selon le chef du gouvernement pour éviter que de telles situations ne se répètent. « Les policiers contestataires s’assiéront et dialogueront » rassure Joseph Jouthe.
Ainsi, admet-il que certaines des revendications exprimées par ces derniers sont justes, mais elles ne peuvent toutes être satisfaites du même coup, a-t-il ajouté. Par ailleurs, le patron de la primature rejette les critiques selon lesquelles il n’aurait pas dû intervenir dans le dossier des cinq policiers qui étaient écroués au pénitencier national.

Alors que certains regrettent que Joseph Jouthe ait agit de la sorte, quant à lui, le premier ministre n’éprouve aucun regret. « Qu’ils continuent de regretter » répond-il donc à ses dénonciateurs. De même, il refuse de reconnaitre que sa position en faveur de la libération des policiers qui étaient en charge de sécuriser la résidence, aussi que la scène de crime du bâtonnier Monferrier Dorval constitue une entrave à l’indépendance judiciaire.
« C’est à la justice de gérer son indépendance » persiste et signe Joseph Jouthe.