Haïti/Politique/Guy Philippe boude la justice, ses partisans font pression

Getting your Trinity Audio player ready...

Guy Philippe ne se présente pas une fois de plus, ce mardi 7 juin 2016, par devant la justice de Jérémie dans le cadre de l’enquête sur l’attaque armée contre le commissariat des Cayes, a appris Vant Bèf Info  (VBI).

image

Le conseil des avocats de Guy Philippe, dans une requête adressée au Chef du parquet de la juridiction de Jérémie, Roosevelt ZAMOR, évoque l’article 237* du décret électoral de mars 2015 qui, fait-il savoir, protège le candidat en course pour le poste de sénateur du département de la Grand’Anse.

Il fait référence, entre autres, à l’article 13 du code d’instruction criminelle qui retrace, selon lui, les marches à suivre dans de pareilles circonstances.

image

Entre temps, quelques personnes ont manifesté, hier
lundi 6 juin, devant le bâtiment du tribunal civil de Jérémie et ont sillonné plusieurs artères dans la métropole de la Grand’Anse, en vue, disent-elles, de porter leur soutien à Guy Philippe. Scandant des propos hostiles au Président Provisoire de la République, Jocelerme PRIVERT, les manifestants assimilent l’invitation judiciaire à l’encontre de l’ancien commandant de la troupe armée qui a conduit, en 2004, la résurrection contre l’ancien président Jean Bertrand ARISTIDE, à une « persécution politique ».

Soupçonné d’être le principal auteur intellectuel de l’attaque menée par des individus lourdement armés contre la commissariat de la ville des Cayes, dans la nuit du 15 au 16 mai 2016, qui avait fait au moins 2 morts dont le policier Tisson JEAN LOUIS et plusieurs blessés, l’ex-dirigeant du FRN ( Front pour la reconstruction nationale), avait été invité, une première fois à répondre les questions de la justice, le 24 mai dernier.  Ses défenseurs avaient sollicité du commissaire du Gouvernement un report à la quinzaine, au 7 juin 2016. 

Vant Bèf Info

PS.-
* L’article 237 du décret électoral stipule : « Pendant toute la durée de la campagne électorale, aucun citoyen, dont la candidature à une
fonction élective a été agréée par le Conseil électoral provisoire, ne peut être l’objet de
mesures privatives de liberté qu’en vertu d’une condamnation définitive, sauf en cas de
flagrant délit. »

2 commentaires

  • Hendrick salomon

    Ci Phillip te you bon soldat li tap repondre mandat tribunal San problem. Kounier la li ba juge la defi des ke li pa vini juge prale voye ou mandat Pou Arreter li. Parce ke li viole loi payi dayiti.