La plateforme des syndicats d’enseignants se prononce contre le programme à compétences minimales

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La plateforme pointe du doigt les responsables du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) qui, à travers leur mauvaise gestion de la crise socio-politique et sanitaire ont hypothéqué l’année scolaire. Les syndicalistes dénoncent les autorités éducatives du MENFP qui, à travers leur comportement encouragent une éducation à plusieurs vitesses.

Port-au-Prince, le 30 septembre 2020.- Alors que le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle met le cap sur les examens officiels, des syndicalistes continuent de dénoncer les actions entreprises par ces autorités.

Dans un communiqué de presse publié par la plateforme des syndicats d’enseignants, le mercredi 30 septembre 2020, disent vouloir attirer l’attention de la population sur les conséquences néfastes des décisions du MENFP relatives au fonctionnement des écoles dans le contexte de la crise socio-politique et sanitaire.

Selon la plateforme, ces décisions faisant suite à la réduction drastique de l’enveloppe budgétaire allouée à l’éducation, à la consécration d’une école à plusieurs vitesses, à l’affaiblissement du réseau public d’éducation, au mépris des écoles privées fréquentées par les enfants les plus vulnérables, sont de nature à l’avenir de plusieurs générations.

Les syndicalistes jugent inacceptable que dans le même système éducatif des écoles sont autorisées à démarrer l’année académique 2020-2021, alors que toutes les écoles publiques et une grande partie des écoles privées fréquentées par les pauvres peinent encore à boucler l’année scolaire 2019-2020.

Le pire dans tout cela c’est que les élèves de ces écoles sont contraints de subir un examen alors qu’ils n’ont jamais bénéficié d’un apprentissage par refus du ministère de remplir ses obligations.

« La plateforme des syndicats d’enseignants dénonce avec la plus grande rigueur le projet du MENFP d’organiser un examen minimal sur mesure après l’échec total de la mise en œuvre d’un calendrier scolaire minimaliste et irréaliste de 50 jours de classe », lit-on dans ledit communiqué, soulignant que la première condition de validité d’une évaluation exige qu’elle fasse suite à un processus d’enseignement.

La plateforme lance un appel à la mobilisation pour continuer à exiger que des mesures adéquates soient envisagées afin de garantir le droit à l’éducation à tous les enfants haïtiens.

Vant Bef Info (VBI)