Lancement à Port-au-Prince d’un symposium sur la gouvernance territoriale

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Port-au-Prince, le 12 décembre 2018.- Le Ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales (MICT) a lancé, le 12 décembre, un symposium sur la gouvernance territoriale à l’intention des délégués départementaux, vices-délégués d’arrondissement et Secrétaires généraux.

Vue partielle des participants au cours du déroulement du symposium (photo VBI)

Ce symposium de 3 jours est l’occasion pour les responsables du MICT de présenter aux participants, les différentes structures dudit ministère. Ce, en vue de faciliter la compréhension des participants de la mission et des attributions du MICT.

Le ministre de l’intérieur, Jean Marie Reynaldo Brunet a exprimé ses préoccupations face aux problèmes liés à la déconcentration et la décentralisation au niveau du pays.

Selon le numéro 1 du MICT, la « déconcentration répond à une préoccupation exprimée depuis 1987 par le choix d’un mode d’organisation qui souhaitait mettre fin aux pratiques autoritaires et faciliter l’intégration de toutes les couches de la société haïtienne ».

Malgré des efforts déployés, le ministre dit reconnaître l’État haïtien reste marqué par une Administration fortement centralisée.

« Plus de 60% des fonctionnaires et agents publics travaillent dans le département de l’Ouest, particulièrement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince », a regretté le ministre.

Face à ce constat, le ministre dit souhaiter que des mesures seront adoptées par l’État central en vue de mettre en oeuvre une « politique nationale de décentralisation qui répond à nos besoins d’organisation, adaptée à l’architecture institutionnelle prévue par la constitution », a renchéri Jean Marie Reynaldo Brunet.

La méconnaissance du rôle des délégués, la plus haute autorité administrative locale, selon le ministre, représente une barrière à ces derniers qui représentent le moteur de la réforme.

Les délégués et vice-délégués constituent un relais important dans l’implémentation des politiques publiques mises en oeuvre par l’Exécutif, dans les différentes régions du pays. Malheureusement, ils n’ont pas assez de moyens à leur disposition.

L’absence des professionnels techniques assurant la bonne gestion du territoire, le manque d’informations sur les actions du gouvernement, le manque de ressources financières pour supporter les dépenses courantes, sont entre autres, les principales préoccupations du ministre de l’intérieur.

Par ailleurs, le titulaire du MICT a fait savoir qu’il a été instruit, conformément aux dispositions prévues par la loi et au voeu du Chef de l’État, pour corriger la situation et travailler au renforcement des capacités des délégations et vice-délégations.

Vant bèf info (VBI)