Le CSPJ veut mettre de l’ordre dans la magistrature

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A l’occasion réouverture des tribunaux le lundi 5 octobre 2020, à la Cour de Cassation, le président du Conseil supérieur du pouvoir judicaire (CSPJ) a fait état d’un ensemble de dispositions visant à apporter des correctifs dans le fonctionnement des magistrats, notamment l’intensification du processus de la certification des juges.

Port-au-Prince, le 5 octobre 2020 :-Une justice haïtienne décriée, voire incriminée de toute part. Voilà ce à quoi, le Conseil supérieur du pouvoir judicaire entend s’attaquer. Et il n’ya pas mieux comme prétexte que l’ouverture de l’année judicaire pour mettre en œuvre un tel projet.

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Le lundi 5 octobre, alors que le président de la Cour de Cassation, également président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Me René Sylvestre, conduisait la cérémonie traditionnelle marquant la reprise des activités dans les tribunaux des 18 juridictions du pays, il en a profité pour dévoiler ses perspectives pour la nouvelle année. Me René Sylvestre dit vouloir mettre de l’ordre, particulièrement dans le fonctionnement des magistrats.

D’abord, le CSPJ se propose d’intensifier le processus de la certification des juges. En guise de preuve, le numéro du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire annonce pour les prochains jours la sortie d’une liste de 30 juges, dont 17 sont certifiés. Les autres, non certifiés, seront purement et simplement exclus du système, a-t-il annoncé.

Autre correctif à apporter concerne la manière dont les magistrats partent en vacance. Le CSPJ se propose de gérer la question autrement. A en croire Me Sylvestre, la mauvaise gestion des congés favorise l’absence répétée des magistrats dans les tribunaux. Pour y remédier, les chefs des juridictions et parquets doivent déterminer avec les magistrats les dates de congé et les acheminées au service concerné du CSPJ.

Des magistrats non certifiés aux magistrats absentéistes, le CSPJ veut tout recadrer. Mais ce n’est pas tout. Le conseil veut également s’attaquer aux juges politiciens. Ce n’est pas que le pouvoir judiciaire interdit aux citoyens de faire de la politique, mais cela, pas entant que magistrat, soutient Me Sylvestre. Le président du CSP se questionne avec perplexité sur l’impartialité d’un juge qui veut se porter candidat à un poste électif dans le même temps. Ainsi, René Sylvestre enjoint à tous magistrats qui souhaitent se porter candidat de demissionner. L’inspection judicaire est déjà instruite en ce sens, afin de veiller à ce que de telle pratique soit bannie dans le système judicaire, persiste et signe Me René Sylvestre.